• TW : Alcool, décès, dépression, suicide, deuil. Mention d'une blessure.

    Azalea Brown

    De son vrai nom, Sinead.
     
    PRÉNOMS : Sur le papier, c'est Azalea. Dans la tête, c'est tout autre. Mais comment justifier son véritable prénom, lorsqu'officiellement, Sinead Brown est décédée un an auparavant ?
    SURNOMS : Si vous le savez, appelez-la Sinead, évidemment. Quoique, évitez peut-être de le faire en public.
    LIEU ET DATE DE NAISSANCE : Encore une fois, les papiers et la réalité sont bien différents. Azalea Brown est née le 20 août 1991 à Dundee. Quand à Sinead, de deux ans la cadette, elle est née le 4 décembre 1993 à Edimbourg. Avant d'y décéder, le 7 juillet 2023.
    ÂGE : Le corps a 32 ans. A l'intérieur cependant, Sinead, elle, en aura toujours 29.
    NATIONALITÉ : Britannique
    ORIGINES : Des ancêtres de Sinead et Azalea peuvent être retrouvés aux quatre coins du Commonwealth. Elles restent principalement écossaises, de leur père, et australiennes, de leur grand-mère maternelle.
    SITUATION FAMILIALE : Célibataire
    OCCUPATION : La démission vient d'être déposée sur la table. Il fallait se rendre à l'évidence, jamais Sinead n'aurait pu continuer le travail d'infirmière d'Azalea. Et bien qu'elle soit désormais sans emploi, elle ne se fait pas trop de soucis. Elle pourra sans doute trouver un poste de serveuse, comme lorsqu'elle était en vie. Ou même reprendre la danse avec ses anciens compères, si elle ose et arrive à leur faire comprendre qu'elle est de retour.
    DATE D'ARRIVÉE À EDIMBOURG : Elle y a toujours vécu.
    GROUPE : Spirites
    AVATAR : Phoebe Tonkin
    CRÉDITS : Trouvés sur google images, édités par moi.

    DON

    Sinead est un esprit. Mais plutôt que d'errer, telle une âme en peine, dans les rues d'Edimbourg, elle a trouvé un réceptacle. Le corps de sa sœur, dont le don lui permet de laisser, pour un temps donné, son corps à la disposition d'un esprit se trouvant à proximité.
    Si, pendant un temps, Azalea l'offrait de manière régulière à Sinead, elle a désormais décidé de le lui céder définitivement. Laissant ainsi l'esprit retrouver un corps, une vie. Mais Sinead n'est pas Azalea, et ce corps n'est pas le sien. Quelques soient les brèves possessions qu'elle a pu en faire, et les connaissances qu'elle a de sa sœur, l'esprit ne pourra jamais vraiment se l'approprier. Les mains ne sont pas à la même distance du torse, les muscles ont été développés différemment. Surtout, le cadre de vie n'est pas le même.
    Plus encore, dernière limite à l'appropriation de ce corps, Sinead n'a que trop conscience du fait qu'à tout moment, si elle essaye de retrouver sa forme d'esprit, elle risque de le perdre au profit d'un autre fantôme qui trouverait la coquille vide.

    REGRETS

    Comment ne pas s'en vouloir ? Pendant une année entière, Sinead a cohabité avec sa sœur, l'a observé de loin et a échangé des messages par écrits interposés. Régulièrement, elle entrait même dans sa tête. Et pourtant, elle ne s'est jamais rendue compte de rien. Azalea souffrait, culpabilisait, et elle, sa propre sœur, responsable de cette culpabilité, n'en voyait rien.
    Il aurait pourtant été si simple de la rassurer. De lui dire : "Non, ce n'est pas ta faute.", "Non, tu n'aurais rien pu y faire.", "Tu avais autant bu que moi, on aurait simplement été deux à faire la même erreur. Imagine, en me courant après, tu aurais glissé toi aussi." Mais elle n'en a rien fait. Parce qu'elle restait aveugle à la souffrance de son aînée et aux signes avant-coureurs. L'isolement progressif de celle-ci, les bons moment qu'elle sacrifiait, préférant laisser la place à Sinead, la manière dont elle se tournait et se retournait sans cesse la nuit, incapable de trouver le sommeil. Rien, elle ne voyait rien.
    Jusqu'à ce que, sous le poids de la culpabilité, Azalea se sacrifie pour elle. S'il y en a bien une responsable du décès de l'autre, c'est Sinead. Pas Azalea.

    D'autant que si on remonte à la date fatidique, Sinead a elle-même bien plus de reproches à se faire qu'à sa sœur. Parce que finalement, dans cette maudite soirée, c'était elle l'irresponsable. Qui les a servies et resservies, encore et encore, à chaque fois que les verres était vides ? Elle. Pas Azalea. Qui a mis le sujet de cette île dans la discussion, et qui envers et contre tout, a voulu y aller ? Elle. Pas Azalea. Et puis surtout, c'est elle et elle seule qui y est finalement allée. Qui a couru, qui a glissé, qui a chuté. Il n'y a qu'une seule responsable à tout cela. Dans leur ultime dispute, ce soir-là, Azalea avait totalement raison : Sinead est un fardeau et un poison.

    CARACTÈRE

    La mort change les gens. C'est bien le cas de le dire.

    Tout ceux qui connaissent Azalea Brown ne peuvent le nier. Depuis le décès de sa sœur, elle a changé. Elle s'est renfermée, s'est isolée. Sa vie semble s'être arrêtée. Alors que ses parents ont déménagé, fuyant sans doute les souvenirs douloureux d'Edimbourg, elle s'est plutôt éloignée d'eux, n'allant les voir qu'en de rares occasions. Un peu comme le faisait sa sœur. Mais ils ne sont pas les seuls avec qui Azalea a mis de la distance. Elle a rompu avec son partenaire de longue date, annulé plusieurs sorties avec ses proches. Elle passe de plus en plus temps dans sa chambre, seule, bien qu'on puisse parfois entendre sa voix s'y élever. Comme si elle parlait à quelqu'un d'autre, loin d'ici.
    Même si elle n'a jamais été une personne très expansive, en se remémorant qui elle était avant le décès, on peut noter les différences. Le changement a été progressif, mais il reste bien présent. Certes, elle continue de s'investir dans son travail, dans l'entretien de la colocation, mais elle ne fait presque plus que ça. Parfois, tout de même, elle sort en ville. Seule. Elle qui pourtant détestait la solitude.
    Le plus marquant reste surtout la manière dont elle évite de parler de sa sœur. Alors même qu'elle était l'une de ses grandes préoccupations auparavant. Azalea était particulièrement proche de Sinead, malgré toutes leurs différences. Elle la protégeait, sans doute un peu trop, l'admirait, et, sans jamais vouloir l'admettre, la jalousait aussi parfois. Sinead, pour Azalea, était un rayon de soleil. Il n'est pas étonnant que le décès sa cadette cause en elle un tel bouleversement.

    C'est d'autant plus flagrant lorsqu'arrive le jour anniversaire du décès de sa sœur. Brusquement, le changement dans la personnalité d'Azalea se fait radical. On pourrait penser que le traumatisme de sa mort remonte, qu'il la fait dérailler. Elle pourtant si réfléchie semble désormais agir sur des coups de tête. Du jour au lendemain, elle pose sa démission de son travail d'infirmière. Elle sort, surtout le soir, et rentre à des heures inhabituelles. Elle est moins consciencieuse, parfois indolente. Elle parle plus fort, plus vite. C'est à se demander si elle ne s'est pas mise à boire en cachette. Une maladresse nouvelle semble s'être emparée d'elle, comme si elle ne connaissait plus son propre corps. Et souvent, elle semble ailleurs. Bien plus que durant la première année. Ses yeux s'embrument, son regard se perd. Sa mélancolie est bien plus extériorisée qu'elle ne l'était au lendemain du drame.
    Parfois, Azalea semble presque perdre contact avec sa propre réalité. Comme si elle avait oublié de nombreux évènements de sa vie. On lui raconte quelque chose, elle fronce les sourcils, semble chercher, puis abandonner. Elle sourit vaguement, l'air de rien, et détourne la conversation. Il n'est pas compliqué de comprendre que c'est faux. On pourrait presque croire que ce n'est plus elle.

    Ce qui, il faut bien l'admettre, même si elle seule ne le fera jamais, est vrai. Ce n'est plus Azalea. C'est Sinead. Le fantôme de sa cadette, l'esprit qui vivait à ses côtés durant la dernière année et qui s'emparait parfois du corps de son ainée le temps d'aller boire un café. Elle vit désormais en Azalea à plein temps, puisque sa sœur a décidé de sacrifier pour elle. Mais ce pas une chose que Sinead fait de bon cœur. Jamais elle n'aurait voulu ce sacrifice. Plus que tout, elle en souffre. Elle a perdu sa vie, elle a perdu sa sœur, et elle ne peut en parler à personne. Elle ne peut même pas la pleurer. Et pire encore, elle est condamnée à faire semblant d'être celle-ci.
    C'est tout juste faisable. Au contraire de sa sœur, Sinead est une fonceuse. Elle vit, à cent à l'heure, sans jamais se poser de questions. Ou tout du moins, elle le faisait avant son décès. Désormais, elle a compris qu'il y a des conséquences aux actes. Elle en a fait les frais. Alors, autant que possible, elle essaye de faire attention. De se taire un peu, de réfléchir avant d'agir, d'arrêter les projets grandioses et inconséquents. Comme le ferait son ainée.
    Il faut dire qu'elle n'a pas non plus le choix. Son corps reste celui d'Azalea. Par respect pour sa sœur, elle ne peut pas se permettre d'en faire n'importe quoi. Pour sa propre sécurité aussi, parce qu'elle se rend bien compte qu'elle ne peut crier partout qu'elle est la sœur décédée de celle-ci : au choix, on la penserait folle, ou on la croirait si bien qu'elle deviendrait un rat de laboratoire pour comprendre la mort et ses secrets. En pensant céder son corps à Sinead pour que celle-ci vive ses rêves, Azalea s'est bien trompée. Jamais la défunte ne pourra faire comme si de rien était, jamais elle ne pourra reprendre là où sa vie s'est arrêtée.

    Cependant, pour quelqu'un habitué aux excès, il est parfois compliqué de totalement se frustrer. Surtout quand, toute sa vie, on a vécu comme une adolescente qui teste les limites. D'autant qu'à présent, il n'est plus seulement question de se sentir vivante, de se sentir exister ; Sinead, plus que tout, a besoin d'un échappatoire aux regrets et à la tristesse qui pèsent dans son esprit. Alors elle craque, se rebelle. Laisse s'exprimer sa nature profonde. Elle sort le soir, va danser dans des clubs. Elle boit, se retient de fumer, perd un peu le nord. Elle s'est fixé des barrières à ne pas franchir, ce qui reste parfois compliqué. Sinead a toujours aimé les défis. Ne pas s'en lancer, c'est comme si elle s'empêchait d'exister. Alors oui, en s'assagissant, elle fait une bonne Azalea. Mais le sacrifice de sa sœur n'était il justement pas pour qu'elle puisse vivre, elle ?

    DERRIÈRE L'ÉCRAN

    PSEUDO : Chyropée
    OÙ AS-TU ENTENDU PARLER DU FORUM : Sur l'annuaire des forums rpg français
    FRÉQUENCE DE CONNEXION : Très, très variable. Je passerais au moins une fois par semaine (Par contre, quand je suis là, je suis là).
    PARLE NOUS DE TOI : A la base, j'avais très envie de créer personnage avec Lily James en FC. Et puis, l'idée de Sinead/Azalea est née, et dans ma tête, ça ne collait pas avec Lily James. Tant pis, une prochaine fois.
    Oups, ça ne parle pas vraiment de moi. Azalea Brown. Du moins, en théorie. 2074822787
    RECEVOIR UNE AIDE À L'INTÉGRATION : On va dire non (mais après, si vous avez tout de même des idées de liens en passant sur la fiche, c'est avec plaisir ^^)

    Anecdotes
    When you're gone, it's a cruel world

    Sin,

    Ca fait aujourd'hui un an. Un an putain. Je peine encore à y croire. Tu n'auras jamais eu trente ans. Pas réellement. Quelque soit ce stupide gâteau que je t'avais laissé en décembre. Me posséder pendant une heure n'y changeait rien.

    Tu sais, ce jour là, je n'aurais jamais du partir. Ou au moins, j'aurais du t'emmener avec moi. Tu ne m'aurais sans doute pas plus écouté, et tu avais de bonnes raisons. Mais j'aurais dû essayer. M'assouplir, au moins un peu. Sauf que non. Je suis restée avec mes grandes idées, mes grands projets, à te faire la morale et te donner des leçons de vie. Comme si tu en avais besoin. J'étais juste bien trop centrée sur ma petite personne pour remarquer que tu n'avais rien à apprendre de moi. A la place, on s'est juste envoyé des horreurs, tant d'horreurs, moi tout particulièrement, et puis je t'ai abandonnée. Alors que toi, de ton côté, tu partais le faire. Tu l'as fait même. Ce drôle de caprice que nous avions, enfants, et dont j'étais incapable de me souvenir. Tu y es allée, et tu es tombée. Je t'ai perdue.

    Je m'en veux. Tu n'imagines pas à quel point. Chaque jour, quand je me regarde dans le miroir, je t'imagines toi. L'ombre sans cesse à mes côtés, qui ne peut rien faire d'autre tant que je ne lui ouvre pas la porte. Tu avais tant de projets, de rêves. Et puis plus rien. A cause de moi et de mon obstination. Oui, je m'en veux, et encore plus quand je sais que je t'infliges cet emprisonnement à mes côtés.

    Alors, c'est vrai, la première fois, quand tu es revenue, quand tu m'as laissé ce petit mot, cela a été un tel soulagement. Tu l'avais bien vu, je l'ai serré pendant des heures tout contre mon cœur. Même si ce n'était pas tout à fait ton écriture, je reconnaissais les courbures de tes lettres, les mots que tu employais si souvent. Et mon surnom, écrit en haut. Je ne pensais jamais le revoir. Sauf que ce soulagement n'aura pas duré longtemps. Tu restais morte. Et je restais responsable. Et en plus de cela, je te privais de tout, en te faisant miroiter l'espoir de quelques heures passées dans le monde réel, et en t'imposant de rester auprès de moi pour pouvoir saisir ces moments.

    Ca ne peut plus durer. Je ne veux plus être la responsable. Je ne peux pas continuer à vivre, sachant ce que je t'ai fait, la manière dont je t'ai abandonnée, et qui t'a privée de tout ce que tu aurais mérité. De ce que tu mérites, encore aujourd'hui, envers et contre la mort. Je n'ai pas d'autre choix, c'est sans doute le meilleur moyen de me faire pardonner. Voilà. Je t'offre tout. Tout ce que tu as perdu. Un corps, une vie. Cette fois, je ne reviendrais pas. Je te l'ai dit, tu mérites de vivre ta vie. De vivre tes rêves. Bien plus que moi. Alors profites en. Vis !

    Je t'aime. Et je regrette.

    Adieu,

    Azi.


    Quelques larmes de plus coulent sur le papier. Elles proviennent du même corps, mais pas de la même âme. Sinead ne veut pas croire que sa sœur ait pu écrire cette lettre, prendre cette décision. Elle ne peut pas le croire. Pourtant, elle était là, quelques minutes auparavant, lorsque sa sœur en larmes traçait les mots sur le papier. Elle les a lu au fur et à mesure qu'ils apparaissaient. Sinead a crié, protesté, tenté de secouer sa sœur. En vain. Celle-ci ne la voyait pas, ne la sentait pas. Sinead était horrifiée. Et le pire est arrivé lorsque le corps d'Azalea s'est effondré sur le bureau, vide de toute conscience. La femme l'avait fait. Elle avait tout abandonné, pour Sinead. Sans même lui laisser la possibilité de la convaincre qu'il s'agissait d'un mauvais choix. Le pire possible.

    Malgré tout, Sinead s'est aussitôt précipitée pour prendre possession du corps inanimé. Elle savait ce qui se passerait si elle ne le faisait pas. N'importe quel esprit pourrait s'approprier Azalea. Ce simple fait lui était insupportable. Imaginer sa sœur agissant sous la volonté d'un quelconque inconnu, prendre le risque de le laisser faire tout et n'importe quoi. Non, ce n'était pas envisageable. Ca ne l'est toujours pas, et ne le sera jamais. C'est déjà arrivé une fois, et Sinead s'est promis que ce serait bien la seule. Alors, voyant sa sœur abandonner, la défunte l'a fait. Elle n'a pas hésité et s'est incarnée en Azalea.

    Un long moment passe, où elle reste assise à ce bureau, pleurant sur le papier désormais froissé. Il faut plusieurs heures à Sinead pour s'arrêter. Jusqu'à ce que la colère et le déni prennent le pas sur la tristesse. Elle serre le poing, crie contre l'oreiller. Elle sort, elle court dans les rues. Elle quitte la ville, va plus loin. Jusqu'à la chaussée. Celle qui mène à l'île, celle là même où elle a vécu ses derniers instants, un an auparavant. Désormais, elle est recouverte par la marée. Sinead se penche vers le chemin, comme si elle voulait y retourner, malgré l'eau. Vainement. Un passant interloqué vient la voir, lui demande ce qu'il se passe, si elle a perdu quelque chose sous les flots. Non. C'est sa sœur que Sinead a perdue, et qu'elle tente de faire revenir par le choc et l'angoisse. Vainement.

    Encore et encore, elle tente des choses. Mais rien ne marche. Azalea ne revient pas. Sinead finit par rentrer. Qui sait ? Peut-être qu'en dormant, peut-être que le lendemain ? Non, encore une fois. Pas de retour d'Azalea. Quelques jours plus tard, jour de garde au travail, toujours pas d'Azalea. Et ce, malgré la catastrophe que représente Sinead tentant d'exercer un métier qu'elle ne connait pas. A peine entrée dans la première chambre, la voilà qui fait un malaise vagal en voyant la plaie que cache le pansement du patient, celle qu'elle est supposée nettoyer. Sinead est incapable de s'en occuper, et sa sœur ne vient pas à son secours.

    La défunte doit se rendre à l'évidence. Azalea a dit vrai. Elle ne reviendra pas. Elle lui a bel et bien cédé sa vie. Quelle idiotie ! Sinead n'a presque rien en commun avec elle. Rien que la laisser à l'hôpital, c'est un drame, c'est irresponsable. Sinead en a bien conscience. Il y a des vies en jeu. Elle va voir ses cadres, prétexte une quelconque maladie pour être en arrêt. Les collègues s'étonnent, ce n'est pas dans ses habitudes. Ce ne sont pas les seuls. Dans la vie courante également, la différence entre les deux sœurs se remarque. A la colocation, troisième verre cassé, alors que Sinead tente de le poser sur la table. Trop distraite, elle a mal jaugé la distance qui la séparait du meuble. Azalea était calme et posée, sérieuse et investie. Ce n'est pas le cas de Sinead. Elle sert le poing, se mord la lèvre, se renferme un peu plus.

    Les jours passent, les erreurs s'entassent. Quel rêve Sinead est-elle censée vivre ? Ce qui se passe là, ça en est bien loin. Ses rêves, c'était sa passion, c'était la danse. C'était ses amis et les projets qu'ils avaient construits. En faire une carrière, ensemble, qu'importe qu'ils n'aient pas le parcours de danseurs traditionnels. Mais là où Sinead avait des années de cours derrière elle, du moderne, du hip hop, du contemporain, du tango et bien d'autres, Azalea n'a jamais pratiqué que le cricket, avant de s'arrêter il y a cinq ans. Ce n'est pas la même forme physique. Et puis, il faut aussi garder contact avec la réalité. Sinead peut-elle vraiment retourner les voir, ses amis, tout sourire, pour expliquer que c'est bien elle, qu'elle est revenue d'entre les morts pour vivre dans le corps de sa sœur ? Quelques soient les rumeurs concernant le surnaturel qui courent sur le net, il y a de quoi la penser folle. Ce n'est pas vraiment ce qui s'appelle un rêve.

    Non. Il faut qu'elle continue à essayer de se faire passer pour Azalea. Autant que possible. Parce qu'il y a des limites infranchissables. L'hôpital, elle s'en est bien rendue compte, elle en est incapable. Dans cette voie, elle est plus un danger qu'autre chose. Elle pose sa démission. Pour le reste, elle essaye encore. Elle sourit à ses colocataires, prend une tasse de café, se plaint de l'ancien partenaire d'Azalea qui n'arrive pas à l'oublier malgré les six mois passés depuis leur rupture. Mais parfois, elle craque. Elle sort le soir, prend un verre, puis deux. Elle retourne dans ses endroits favoris, dans ceux qui lui évoquent des souvenirs. Et parfois, au loin, elle voit ses anciens proches. Elle se cache, pas sûre d'être prête à les affronter. Ils connaissent Azalea ; elle était déjà venue voir Sinead danser, et celle-ci les avaient présentés. Le problème, c'est qu'avec eux, il lui parait impossible de faire semblant d'être celle qu'elle n'est pas.

    Dans ces moments là, Sinead ne peut s'empêcher de maudire sa sœur. Quelle idée d'avoir fait ça ? Et puis, elle se rappelle qu'Azalea s'est tuée pour qu'elle puisse vivre. Et une larme s'échappe alors, prenant conscience de la tragédie de leurs deux vies gâchées.

     

     

    votre commentaire
  •  

    TW - Cette fiche fait mention de rejet familial et de négligence, ainsi que, de façon indirecte, de TCA et d'anxio-dépression.

    PERSONNEL

    Dorian De Lazca
    Autre(s) prénom(s) : Louis, Alexandre. S'ils n'étaient pas écrits sur sa carte d'identité, cela ferait bien longtemps que Dorian les aurait oublié.
    Surnom(s) : Même si Dorian lui convient très bien, au gré de vos inspirations, il répondra à toute appellation.
    Âge : Né le 21 mars 1999, il a actuellement 24 ans.
    Sexe/genre : Homme cisgenre.
    Nationalité : Français, dont les origines méditerranéennes se sont perdues parmi les générations.
    Métier/occupation : Après avoir abandonné ses études, Dorian s'est saisi des opportunités qui se présentaient, jusqu'à devenir barman au Chat Noir. A l'occasion, il est également modèle photo. Nu. Mais ça, il le considère plus comme un passe temps.
    Résidence : Un appartement en duplex dans le sixième, boulevard Saint Germain, qu'il partage avec sa sœur. Lui occupe l'étage, dernier du bâtiment.
    Orientation : Pansexuel.
    Provenance avatar illustré : OC (@Chyropée)
    Avatar réel : Non
     
    Avec sa sœur, et sa sœur uniquement, Dorian est danseur de rock. Parfois même acrobatique. • Il avait fait une licence de langue, de l'espagnol, avant de tout laisser tomber en dernière année, juste quelques mois avant d'avoir passé son diplôme. • Marlboro, Camel, Dorian fume un peu de tout. Mais le plus fréquemment, c'est avec des Vogues que vous le verrez. Il s'agit des cigarettes de Marilou, qu'il a innocemment emprunté. • De son éducation de la haute, il ne reste plus grand chose. Certainement pas les innombrables marques de politesse. • Il lui arrive parfois de troquer ses créoles d'or contre des pendants. • Bon nombre des défenses qu'il avait mis en place adolescent font qu'aujourd'hui, il est très loin de mener une vie saine. • A l'occasion, pour ne pas dire régulièrement, Dorian partage un verre avec ses clients. Bien souvent, il s'agit de shots ; c'est là plus discret. • Dans la chambre de Dorian, on peut trouver quelques tirages de certaines de ses photos. Ils reposent simplement là, empilés sur l'étagère d'une bibliothèque, sans qu'il ne les regarde jamais. Et pourtant, il les garde, incapable de s'en séparer par ailleurs. Pire, il les réclame même parfois aux photographes.
     
    DESCRIPTION

    ATTRIBUTS PHYSIQUES

    Il est bien loin, le petit garçon engoncé dans sa veste en tweed et ses mocassins bien cirés. Dès qu'il en a eu l'occasion, Dorian a fait disparaître ces tenues trop parfaites de sa garde-robe. Désormais bien plus bohème, le voilà vêtu de chemises amples, de pantalons serrés à la taille haute, et, bien évidement, de ses inséparables Docs Martens cuivrées.
    Derrière cette tenue, on distingue la carrure longiligne du jeune homme. De son mètre soixante-dix-huit, il parait assez grand. Cette impression est avant tout renforcée par sa maigreur, et les quelques courbes de ses os qui peuvent se discerner sous sa peau, bien que le plus souvent masquées par une fine couche musculaire. Les portés, avec sa sœur, ça lui a fait les bras.
    De façon générale, on peut remarquer que Dorian fait attention à lui. Parfois trop. Pas toujours de la bonne manière. Il apparait toujours rasé de près, parfumé à la bergamote, aux baies roses et au poivre noir, des boucles d'oreilles pendant de ses lobes. Sa chevelure laisse toutefois paraître plus de spontanéité. Ses boucles châtains, coupées court sur les côtés et à l'arrière, volent au vent en leur sommet, où elles possèdent là une certaine longueur. La plupart du temps, elles retombent sur son regard vert, sans qu'il ne vienne les repousser. Il apprécie cette unique marque de négligence, qui trouve un écho dans sa tenue vaporeuse.
    Même lorsqu'il est de service derrière l'un des bars du Chat Noir, il permet à cette mèche de se laisser s'échapper. S'il a accepté sans trop froncer des sourcils les bretelles et le nœud papillon, il peut s'autoriser cette excentricité. Celle-ci et, bien sûr, ses immanquables boucles d'oreilles, ses créoles dorées dont la couleur rappelle celle des accessoires, mais également celle des reflets blonds parsemant sa chevelure.
    Dernière particularité propre au jeune homme, c'est l'unique tatouage ornant sa peau claire, matte au soleil. Sur son poignet droit, dans le prolongement de son petit doigt, un simple signe de ponctuation. Discret, mais si important, si significatif. L'une des premières chose qu'il a faite en arrivant à la capitale. Un moyen, enfin, de s'approprier sa vie.
    Ce fut compliqué, mais désormais, Dorian arrive à s'accepter. D'une certaine manière, il peut dire qu'à présent, il apprécie son corps tel qu'il est.

    PERSONNALITÉ

    La cigarette aux lèvres, le corps nu étalé sur un sofa, Dorian se fait mitrailler. Il enchaîne les poses, parfois pleines de suggestivité, parfois en toute sobriété. A la fois une passion et une nécessité, mettre en avant sa maigre anatomie dans les magazines semble pour lui tout aussi naturel que d'aller se coucher le soir, ou le matin aussi.
    Personne n'irait critiquer ce mode de vie, car personne, à l'exception de Marilou, n'est assez proche de lui pour le faire. Ses parents et ses deux aînés ne comptent pas. Dorian ne leur a pas adressé la parole depuis ses dix-sept ans. Il sait qu'ils sont en vie, de part sa sœur qui prend quelques rares fois la peine de leur envoyer un message, et cela lui est amplement suffisant. Il n'a pas besoin de bourgeois étriqués aux mœurs obtuses dans sa vie.
    Dorian, au contraire de ceux là, est un esprit libre. Dans ses pensées tourbillonnent des idées d'égalité, de liberté, de plaisirs, qui ne sauraient être entravées. Il va et vient, sans attache, sans retenue. Il vous le dira, il vit, simplement, sans se poser aucune question. Car c'est bien là tout ce qu'il veut. Vivre, être lui, s'émerveiller de chaque instant.
    Souvent, il se perd dans la contemplation, des gens, des mots, des paysages ; et pour cela, il délaisse parfois certains de ses besoins primaires. Il mange peu, il dort peu. Le temps qu'il gagne dans ces moments, il le passe à arpenter les rayons des bibliothèques, il le passe assis sur un rebord de fenêtre, à observer les passants qui défilent, ou encore, il le passe accompagné.
    Bien qu'il tienne ses distances avec autrui, qu'il ne s'engage jamais sur des relations dans la durée, Dorian reste un être sociable. Il a, certes, besoin de quelques moments de solitude, pour se recentrer sur lui-même, mais il ne faut pas qu'ils durent trop longtemps. Mieux vaut être seul que mal accompagné, cela ne concerne pas le jeune homme. Seul, il retombe dans ses travers, dans cette mélancolie et ces angoisses qui l'ont si longtemps habité. Au contraire, lorsqu'il est accompagné, il parle, il rit, il est envahi de milles idées folles, de projets ; il vit et en profite autant que possible. Et, qu'importe si cela s'arrête ensuite là, s'il ne redonne jamais de nouvelles ; les échanges partagés resteront longtemps gravés dans son esprit.
    Non pas qu'il ait peur de s'engager, enfin peut-être, mais c'est plutôt qu'en s'attachant à quelqu'un, que ce soit amicalement ou romantiquement, il perdrait toute sa liberté. Cela lui est inenvisageable. Même s'il s'est construit une vie stable sur Paris, il sait aussi que du jour au lendemain, il pourrait tout quitter sans aucun remord. Marilou, car c'est bien elle la seule à laquelle il tient, ne l'en empêchera pas. Leur lien dépasse toutes les distances, toutes les frontières. Peut-être même qu'elle le suivrait. Elle l'a déjà fait.
    Les deux sont comme deux aimants qui s'attirent, et plus encore. Elle est le roc qui le maintient à terre. Elle est son sang et sa chair. Elle est lui, il est elle. C'est ce qui compte le plus à ses yeux, alors même qu'il s'éparpille parfois au point de lui faire de la peine, sans même s'en rendre compte. Peut-être qu'insouciant, il l'est un peu trop.
     
    HISTOIRE

    Garçon supplémentaire, jumeau inattendu. Dorian, dès sa conception, était de trop. On le lui avait bien fait comprendre.
    De façon très discrète, presque insidieuse, certes, mais il était des choses qu'un enfant pouvait ressentir. La différence de traitement était réelle. Lui reposait dans son berceau tandis que l'on admirait sa sœur, la fille tant attendue. Deux regards seulement s'attardaient à l'occasion sur lui. Ceux de ses ainés, pleins de mépris face à cet enfant qu'ils jugeaient comme un rival de plus, un indésirable. C'était une ambiance malsaine, néfaste. Mais chez les De Lazca, les apparences comptaient plus que tout. Toutes ces choses se faisaient en secret, dans le vase clos du domicile familial. Et si un jour la porte s'ouvrait aux visiteurs, il fallait les faire disparaître sous le tapis. Dorian, puisqu'il existait, devait lui aussi se conformer à ce mode de vie. En public, il se devait d'apparaître comme l'enfant choyé qu'il n'était pas. C'était dur. Tout particulièrement parce qu'il n'était qu'un enfant. Et s'il avait été seul, nul doute qu'il aurait succombé bien plus tôt.
    Heureusement, seul, il ne l'était pas. Car il y avait bien quelqu'un, parmi cet entourage, pour qui il avait de la valeur. Sa sœur, sa moitié, celle tant idolâtrée, prit bien vite conscience de la situation. Mais à la différence des autres, pour elle, son frère représentait tout. Ensemble, ils avaient vécu huit mois supplémentaires, créateurs, constructeurs, alors qu'ils partageaient à deux l'espace confiné d'un utérus gravide. Cela comptait bien plus que toutes les attentions particulières que l'on pouvait offrir à cette petite princesse chérie. Tous deux, ils firent front. Ils se construisirent un monde à part, une fantaisie à l'opposé des attentes de leur famille. Lorsque Dorian subissait quelques brimades, Marilou le secourait en manipulant son monde. Lui l'emmenait vers d'autres contrées. Il lui faisait découvrir ses rêves, des livres, tout ce qui pouvait leur permettre d'oublier. Ils se voyaient ainsi, seuls contre le monde, protagonistes dans un univers dystopique, héros de leur propre tragédie.
    En grandissant cependant, ils comprirent que leurs fantaisies n'étaient pas qu'illusions. Que le monde, le vrai, s'étendait bien au delà de ce que leur famille tentait de leur inculquer. Ce en quoi ils croyaient était en réalité partagé par nombre de citoyens. Ils n'avaient simplement pas grandi dans le bon monde, auprès des bonnes personnes. La réalité était que les De Lazca n'était pas le commun des mortels, bien au contraire. Ou tout du moins, ils étaient loin de se considérer comme tels. Cette famille descendait d'une illustre noblesse, dont le plus grand souhait aurait été de le rester.
    Loin de cette prétendue cour guindée, les jumeaux découvrirent un monde nouveau, une ouverture d'esprit dans laquelle ils se retrouvaient. Dorian, plus particulièrement, comprit qu'il n'était pas le problème, quoique l'on veuille lui faire croire. Qu'importe les regards qu'on posait sur lui, il existait et, en cela, il était légitime. S'il lui fallait encore cacher le fond de sa pensée pour subsister, il le savait dès lors, ce n'était plus une fatalité.

    Longtemps, il essaya. Il tenta de lutter. Ce moule lui convenait bien trop peu, mais il était encore trop jeune pour s'en défaire. Même si Marilou était là, même si elle le soutenait envers et contre tout, cela ne pouvait palier aux autres manques. Il lutta, il lutta, mais les attentes étaient trop grandes. La différence avec sa vision du monde, qu'il savait vraie ailleurs, trop importante. Les défenses qu'il mettait en place n'étaient pas assez solides, ou même viables sur le long terme. Il lutta, mais ce n'était pas suffisant. Alors, lorsqu'il eut dix-sept ans, tout explosa.
    Ou plutôt implosa. Les De Lazca n'allaient pas laisser cela visible au grand jour, qu'auraient dit les voisins ? Officiellement, c'était un petit accident. Rien de bien grave, quelques jours d'hospitalisation, puis il reviendrait en pleine forme. Sauf qu'il ne revint jamais.
    Toujours sous couvert du secret de la situation, il obtint de ses parents une demande d'émancipation. C'était soit ça, soit il quittait le domicile familial sans prévenir, de façon à ce que les avis de recherche fassent le tour des médias. La deuxième option était inenvisageable, surtout si peu de temps après qu'une ambulance soit passée à leur domicile. Dorian, sans un regret, s'échappa donc, partant s'installer dans la capitale. Une nouvelle vie commençait, où tout était à reconstruire. C'était excitant.
    Durant quelques mois, ce fut assez trouble. Puisque même émancipé, ses parents lui devaient de contribuer à ses dépenses, il avait au moins de quoi se payer un toit sur la tête. Bien évidemment, ce qu'ils lui donnaient ne correspondait qu'au minimum vital. Pour quelqu'un qui avait toujours connu le luxe, les repas cuisinés et le ménage effectué par le personnel de maison, il y avait beaucoup à apprendre. Il s'y accommoda. Il était déterminé à y arriver.
    Lorsqu'une fois sa majorité atteinte, Marilou le rejoint, elle y découvrit un tout nouveau jeune homme, bien plus épanoui. Cela lui permettait, en un sens, de comprendre tout ce qui s'était cassé en lui durant la majeure partie de leur existence. Ensemble, ils se reconstruisirent une vie nouvelle. Ils étaient réunis, et libres.
    La suite du chemin ne fut toutefois pas toujours aisée pour Dorian. Ses études supérieures lui permirent de comprendre que le chemin de vie tout tracé qu'il s'imaginait devoir suivre n'était pas fait pour lui. Il en prenait conscience, c'était là encore une idée préconçue que lui avait inculqué ses parents, et à laquelle il n'échappait que maintenant. Tant d'autres chemins pouvaient s'offrir à lui. La photo, mettre en avant son corps nu devant l'objectif fut une révélation. De plus en plus, il se laissait distraire, jusqu'à finalement tout abandonner, du jour au lendemain. C'était loin d'être un drame s'il ne suivait pas la voie sacrée des études, s'il se consacrait à divers petits travaux, se laissant vivoter au gré de ses revenus, occasionnellement complétés par l'argent que Marilou héritait de leurs parents.
    Ce fut à cette époque que Dorian découvrit le Chat Noir. C'était comme une révélation supplémentaire. Il y passa du temps. Beaucoup de temps. Jusqu'à ce qu'il y prenne racine, alors qu'une petite annonce tombait à point nommé, à lui qui venait de se décider à laisser tomber son précédent emploi. C'était une occasion en or.
     
    Résumé du personnage : Barman • Modèle photo • Insouciant et idéaliste • Un sourire, un clin d'œil, et le voilà dans votre poche. Pour un temps du moins. • Echappé de la haute société, il n'en laisse rien paraître. • En dehors de son service au Chat Noir, il flâne, il lit, il danse parfois. Et surtout, il pose.
    Comment a-t-iel connu le Chat Noir ? Au départ, il s'agissait d'un projet photo. Comme à chaque fois, avant d'accepter de se montrer nu pour l'objectif, il demanda à rencontrer le photographe. Celui-ci, en réponse, l'invita tout naturellement en ces lieux si singuliers. Et là, ce fut instantané. Un coup de cœur. Qu'importe ce que sont ensuite devenues lesdites photos, le cabaret, lui est resté.
    Qu'est-ce qui lui a plu là-bas ? C'est particulier. Cette ambiance, mélange d'un certain chic, tendant à lui rappeler les milieux bourgeois de son enfance, ainsi que d'une liberté d'esprit et d'une frivolité déroutante. Oui, c'est quelque chose qui lui parle. Plus que cela, il s'y retrouve. Ce lieu, il lui arrive parfois de croire qu'il a été fait pour lui. Ainsi, lorsque vient une petite annonce, il se jette sur l'occasion. D'abord assistant au bar, il s'améliore assez rapidement dans la préparation de ses cocktails, jusqu'à tenir un poste plus stable.
     
    HORS RP
    Pseudo : Chyropée
    Pronom(s) : Elle
    Autres comptes ? Pour l'instant non. Un jour, qui sait ? (Spoiler, si Marilou débarque, ce sera moi.)
    Comment as-tu découvert le forum ? Je passais sur les top sites, et paf. Me voilà.
    Autre chose ? J'ai craqué, avant même d'avoir lu le contexte, devant l'esthétique du forum. C'est super beau !
     
    couleur : #D8AE5C

    votre commentaire
  •  Cole Hanson - Destin et Désillusions

     

    Joué : Lux Umbra Deus (hors eklablog) - Cole Hanson Joué : Lux Umbra Deus (hors eklablog) - Cole Hanson

    COLE HANSON. 

     
    IDENTITATEM
     

    •• NOM •• Hanson
    •• PRÉNOMS •• Cole
    •• DATE ET LIEU DE NAISSANCE •• C'est dans une petite ville du sud de la France, qu'est né, le 25 mars 1991, cet être bien étrange, cette anomalie génétique qui créa de l'incompréhension chez les quelques médecins qui le virent. Avant de disparaître, dans les bras de sa mère, vers un lieu où l'on ne les jugerait pas.
    •• MÉTIER •• Chanteur de rue, Cole rêverait de plus grand. Ce n'est pourtant pas suffisant. Alors, pour pouvoir subsister, il vend son corps.
    •• GROUPE •• Satyre anonyme, créature du panthéon gréco-romain à la réputation douteuse

    •• CÉLÉBRITÉ •• Hale Appleman
    •• CRÉDIT DE L'AVATAR •• Syfy/The Magicians, @Chyropée
    LUX UMBRA DEUS
     
    •• TOUJOURS PLUS •• Etre festif, créature avide de vices, Cole en redemande. Encore. Il est fait pour cela. Si chaque nouvelle goutte d'un produit ingéré peut lui permettre de ressentir l'allégresse, les effets secondaires néfastes de ses consommations sont réduits. Pour ainsi dire, il possède une plus grande tolérance que le commun des mortels à ce qu'il ingère.
    Concrètement : -1 ou -2 de dégâts pour Cole sur les pouvoirs ou actions liés à des consommables (boissons, drogues, poisons ...).

    •• EVEIL DES SENS •• Un regard, un échange. Quelques secondes durant lesquels vous entrevoyez de multiples possibilités, et dont une seule vous reste à l'esprit. Cole, et tout ce que vous pourriez partager avec lui. Ces moments à deux, ces choses qu'il pourrait vous faire, ces sensations à découvrir : oui, Cole est votre futur, cela ne fait plus aucun doute. Et ce futur se doit d'être protégé ; à tous prix.
    Limite : la durée d'action de ce pouvoir est variable. Si à l'égard de Cole, vous ne ressentez que répulsion, l'effet sera de quelques secondes seulement. Au contraire, si le satyre éveille en vous des désirs inavoués, son pouvoir ne fera que les sublimer, et ce pour un temps bien plus long.

    •• EUPHORIE •• Une foule en délire, une fête démesurée, où les corps se meuvent et se mélangent à l'unisson. Rien n'a plus d'importance, si ce n'est cette transe commune, cette sensation d'intense plaisir, que vous tous, ensemble, partagez. Il s'agit là de l'œuvre de Cole, qui, d'un claquement de main, il vous entraîne dans une confusion intense. Votre esprit perd le sens de ce qu'il faisait auparavant, pour ne retenir qu'une chose : les sensations enivrantes qui vous parcourent, et ceux avec qui vous les partagez.
    Concrètement : Pendant un tour, les attaques de toutes les joueurs présents seront soumises à un deuxième dé : en cas de résultat pair, un ennemi du lanceur sera touché, et en cas de résultat impair, la victime sera un allié.
    Limite : Pris lui aussi dans cette ivresse décadente, Cole en ressent alors les effets secondaires une fois le tour terminé. Tel un lendemain de soirée trop arrosée, sa tête le lance et une sensation de nausée le submerge. -1PV
    HORS JEU
     
    Sur le net, mon pseudo est CHYROPÉE mais vous pouvez aussi m'appeler CHYROPÉE. Demander l'âge n'est pas très poli alors, ce que je peux vous dire, c'est que J'AI UN ÂGE. Ça fait déjà beaucoup d'infos persos, alors nous allons arrêter là bande de curieux ! Parlons peu mais parlons bien voulez-vous. J'ai connu le forum via PRD. Ce qui m'a tout de suite emballé, c'est LA MYTHOLOGIE ! ET LA POSSIBILITÉ DE REJOUER COLE, UN DE MES ANCIENS PERSONNAGES, QUI S'ADAPTE TRÈS BIEN AU FORUM. En revanche, si j'avais une suggestion à faire ce serait RIEN, JE CROIS. Au niveau de ma présence sur le forum, si 7/7 signifie que je passe tous les jours, je dirai que vous me verrez trainer par ici ENTRE 2/7 ET 4/7, ENVIRON. Bien évidemment en cas d'absence ou de ralentissement, je m'engage à le signaler ! Pour finir, je conclurai cette fiche en vous disant HELLO !
    RECENSEMENT
     
    •• RÉSERVATION D'AVATAR ••
    Code:SÉLECTIONNER
    Hale Appleman <ac>••</ac> <a href="/u63" target="_blank">Cole Hanson</a>

    •• RECENSEMENT GROUPE  ••

    CREATURE
    Code:SÉLECTIONNER
    Panthéon gréco-romain <ac>••</ac> Satyre <ac>••</ac> <a href="/u63" target="_blank">Cole Hanson</a> <ac>••</ac> <a href="/t618-cole-hanson-destin-et-desillusions" target="_blank"><i>Voir la fiche</i></a>


    •• RECENSER SON MÉTIER ••
    Paris •• Là où le vent le mène
    Code:SÉLECTIONNER
    Chanteur de rue, travailleur du sexe <ac>••</ac> <a href="/u63" target="_blank">Cole Hanson</a>

     •• TW : LA SUITE DE CETTE FICHE TRAITE DE TOXICOMANIE ET, DANS UNE MOINDRE MESURE, D'ANXIÉTÉ ET DE PROSTITUTION. ••

    LET ME SING YOU INTO ETERNITY.

     
    •• PAS À SA PLACE.  ••
    Ce monde, étrange. Ce fonctionnement, si différent de lui. Dès son plus jeune âge, Cole n'avait pas su entrer dans les cases, les normes et les standards.
    Au départ, il fut tenu à l'écart du monde par une mère protectrice, mais dont la vie instable et les pratiques déviantes ne lui permettaient pas d'élever un enfant dans de bonnes conditions. Jusqu'au jour où les jambes du petit garçon ne furent plus un obstacle à son ouverture vers le monde. Par une étrange magie, une impressionnante démonstration de concentration, il parvenait, pour quelques heures, à camoufler sa difformité aux yeux des autres.
    C'était toutefois déjà trop tard. Les années manquées se faisaient ressentir dans l'esprit de Cole. Il savait ce qu'il cachait, et les questions n'en étaient alors que plus dures à vivre. Son arrivée tardive, le retard qu'il avait accumulé et ses justifications floues, tout cela tournait dans son esprit, sans cesse. Finalement, n'était-il pas plus simple de mettre de la distance avec ses pairs ?

    •• UNE PETITE GOUTTE DE PLUS.  ••
    Et lorsque le besoin de relations sociales finit par reprendre le dessus dans le cœur du jeune adolescent, il trouva une solution miracle. Un moyen d'oublier sa différence et son inadéquation. Une cigarette, partagée à la sortie de son établissement scolaire avec quelques élèves plus âgés. Puis, tout juste un an plus tard, une herbe verte soupoudrée sur le tabac, et une bouteille faussement étiquetée pour accompagner cela. A chaque nouveau produit, Cole se sentait pousser des ailes. Il lui en fallait plus.
    Afin de découvrir les plaisirs du monde, le jeune homme s'approcha de cercles de plus en plus audacieux. S'invitant dans de multiples soirées, il toucha à tout. Il lui fallait partir plus loin. Grâce à cette petite poudre blanche, c'était chose faite. Et des piqures, pour accompagner la redescente. Ils se faisaient plus que rares, les moments où Cole était sobre.

    •• COMMENT SE PRIVER ?  ••
    Bien évidemment, toutes ces consommations avaient un prix. Loin de vivre dans l'opulence, la situation financière de Cole était souvent plus que limitée. Il lui fallait un travail, afin de compenser chacune de ces dépenses illicites. Il se tourna vers ce qu'il connaissait déjà, un autre des plaisirs qu'il avait rencontré durant ses jeunes années, celui de la chair. Si Cole avait déjà pu, auparavant, prendre part à divers types de relations, il ne s'était jamais approché des relations tarifées. Et pourtant ; ce fut là un marché bien florissant.
    Cole y trouvait une impression de contrôle. Il se faisait désirer, se faisait aimer et en ressortait comblé. Emotionnellement et financièrement. Enfin, il arrivait à totalement nier ses démons. Il en oubliait ses jambes anormales, dissimulées derrière ce sort de métamorphose. Il était un homme, simplement, qui vivait fougueusement chaque instant.

    •• TOUCHER LE FOND.  ••
    La situation n'était cependant pas viable sur le long terme. L'usage répété des drogues se faisait sentir sur le corps de Cole. Au delà des bleus dans ses coudes et des cernes permanents sous ses yeux, il sentait que, progressivement, il s'enfonçait. Les effets n'étaient plus les mêmes. Moins forts. Moins anesthésiants. Il tremblait, il s'inquiétait pour des banalités. Parfois, il perdait le contrôle. Ses jambes, ses horribles jambes, réapparaissaient, et il sentait le désespoir l'envahir. Il pleurait, submergé par la peur, la colère et la tristesse. Il ne pouvait rester ainsi. Il lui en fallait plus. Et cela l'emmenait, petit à petit, dans un cercle descendant, sans fin, dont il semblait incapable de se sortir.
    Les clients, ressentant probablement la détresse psychique de l'homme, se faisaient de plus en plus rares. Ils l'évitaient. Et en conséquence, Cole peinait à survivre. Il ne pouvait plus se loger, et peinait à se nourrir. Il compensait en reprenant une dose. Comme si cela compensait quoi que ce soit. Toutes les défenses que Cole avaient mises en place s'effondraient.

    •• UNE ONCE D'ESPOIR.  ••
    Jusqu'à ce qu'une main tendue vienne offrir à Cole de nouvelles opportunités. Un emploi, un cadre de travail plus stable. Une possibilité de se soigner. Il était grand temps qu'il se reprenne.
    Ce ne fut pas aisé. Mais Cole avait retrouvé une certaine forme d'entrain. Une envie de vivre, de ne plus se laisser sombrer. De cette manière, après quelques semaines d'hospitalisation en service d'addictologie, Cole pu officiellement rejoindre l'entreprise qui lui avait, pour ainsi dire, sauvé la vie.
    Un nouvel homme se révélait. La guitare qu'on lui avait offert à la main, il alla parcourir les rues des villes alentours, chantant et se mettant en spectacle pour le plus grand bonheur des passants. Les quatre accords qu'il connaissait lui permettaient de poser sa voix, alors que son exubérance reprenait le dessus sur la mélancolie de ces dernières années. Cole se jouait des spectateurs, leur lançait quelques regards séducteurs, et bien souvent, se retrouvait à les emmener dans son lit en échange de quelques pièces. Ou parfois, dans le lit de ses collègues.
    Car Cole n'était plus seul. Dans cette entreprise inhabituelle, il se trouvait des semblables, des êtres avec qui il pouvait partager quelques unes des épreuves qu'il avait traversé. Et son suivi régulier lui permettait de ne pas retomber dans ses travers, malgré toutes les tentations qui pouvaient exister dans un tel environnement.
    Toutefois, ce nouvel homme n'était pas encore guéri de tous les stigmates de son passé. Car il restait un secret au fond de lui, duquel il ne pouvait pas parler. Ni à ses collègues, ni à l'équipe médicale qui le suivait. Sa difformité, cette anomalie qu'il tentait d'oublier depuis sa naissance, restait pour lui un tabou. Jusqu'à ce qu'un beau jour, celle-ci lui revienne au devant des yeux, alors que des grands titres faisaient les actualités du monde entier.
    ACTUALITÉS
     
    La Grande Révélation. Toutes ces histoires de Déités s'imposaient aux yeux du grand public. Partout, on ne parlait plus que de ça. Ainsi, celui-ci était un dieu, cet autre là également. Et là, une créature !
    Cole ne put dès lors plus se voiler la face. Ces jambes, ces pouvoirs, et cette fêlure dans son cœur au moment où décéda celui qui s'était révélé être Zeus. Oui, Cole se dut de l'admettre. Il était une créature. Il était un satyre. Et cette révélation, plus que tout, l'affecta.

    Ses angoisses d'hier revenaient le hanter. Si, un jour, quelqu'un s'en rendait compte ? Si, malgré le sort qui lui permettait d'avoir une apparence humaine, un de ses clients caressait sa jambe, son affreuse jambe, et sentait sa difformité ?
    Sans cesse, il avait l'impression que les gens le regardaient, qu'ils ne voyaient que sa différence. Et quel poids que leurs regards. Car Cole le savait, qui disait satyre, disait pervers, disait violeur, disait monstre. Non, ce n'était pas lui. Il n'était pas ainsi, et ne le serait jamais.
    Et pourtant ; avec un tel métier et de telles consommations, beaucoup le considéraient déjà comme un être libidineux et dépravé. Comment vivre ainsi ? Comment affronter tous ses choix de vie, qui finalement, l'avaient conduit exactement là où il en était ? Cole ne pouvait que se contempler avec horreur et dégoût, alors qu'il remettait toute sa vie en question.

    S'en était trop pour lui. Une nouvelle fois, il ressentit ce besoin de tout oublier. Alors il fit ce qu'il savait de mieux faire. Il prit les premiers cachets qu'il arriva à trouver, et s'en empara rapidement. Ce n'était pas suffisant. Il lui fallait sa poudre blanche. Et les petits carrés qu'il glissait sous sa langue.
    Il savait encore où étaient ses fournisseurs. Cela ne faisait pas si longtemps qu'il avait arrêté. Il les contacta, et reprit alors une nouvelle dose. Mais ce n'était toujours pas suffisant. Il lui en fallait plus. Encore. Toujours.
    Quelques jours passèrent et l'accumulation des substances que l'homme ne cessait de consommer fit finalement son effet. Cole tituba, trembla, vomit. Ses jambes réapparurent, alors qu'il tentait vainement de faire quelques pas supplémentaires. Sa respiration se fit hagarde. Puis il tomba, inconscient.

    Lorsqu'il se réveilla, il comprit qu'il avait eu beaucoup de chance. Ses collègues étaient habitués aux overdoses. Surtout, bien plus important, ils savaient ce qu'étaient les créatures. Nombre d'entre eux en étaient également. Pas de la même espèce, pas du même panthéon, mais ils en savaient suffisamment pour ne pas être horrifiés devant les jambes de bouc de Cole.
    Et ils savaient également à qui en référer.

    Elle vint voir l'homme, toujours convalescent, et discuta longuement avec lui. Elle l'écouta, l'entendit et sembla comprendre ce dégout qu'il avait de lui-même. Elle reçut ses émotions et l'aida à faire le tri parmi celles-ci. Car l'une d'entre elles était primordiale, et se devait de prédominer sur les autres. La colère.
    Oui, Cole était en colère. Il s'en voulait, il en voulait au monde entier, et surtout, il en voulait à ceux qui avaient fait de lui ce qu'il était. Ces êtres qui avaient créé cette espèce, les satyres, et qui l'avaient laissée s'enfoncer dans une réputation si décadente.

    Cette colère était légitime. Cette colère était justifiée. Elle la comprit. Et petit à petit, elle aida Cole à réaliser qu'il ne pouvait plus la garder pour lui. Il ne pouvait pas laisser le panthéon gréco-romain agir en tout impunité. Il fallait qu'ils comprennent que ce qu'ils avaient créé causait du tord à de nombreuses personnes. Des créatures telles Cole, qui souffraient depuis des années de leur condition.
    Assurément, Cole se devait d'agir à l'encontre de ses créateurs. Cela ne servait à rien de se perdre et de se détruire tel qu'il le faisait, il n'arriverait à rien. Qu'il vive sa vie, qu'il laisse toutes ses inquiétudes de côté, car il n'était pas seul. Et un jour viendrait, où il pourrait s'approcher de son panthéon. Et avec modération, avec subtilité, il leur ferait comprendre.

    Ressources GIF : https://mitchellgifs.tumblr.com/tm/ha3

    code couleur #6D372F


    2 commentaires
  •  Bon, encore une fois, j'ai commencé l'année avec un rythme de dessins très ... espacé. Et puis les vacances d'avril sont arrivées, où au lieu de réviser mes partiels (je les ai quand même révisés bien sûr, c'est important de réviser ses partiels, mais voilà quoi), j'ai été prise d'un élan de motivation pour le dessin, et notament d'un nouvel OC que tu découvriras un peu plus loin. Et donc pif paf pouf, trois dessins en presque un mois alors que j'en avais seulement fait deux sur quatre mois en début d'année (Mais, bon, depuis, je trainaille à nouveau ...).

    Quoi qu'il en soit, voilà lesdits dessins.

     

     

    On commence avec Frêne, qui se balade dans la forêt. J'ai passé beaucoup de temps sur le décor, ce qui, à la fin, ne m'aidait pas trop sur le côté motivation. Il me semble que j'ai même un peu bâclé les finition, même si finalement, ça ne se voit pas.

    En dehors de ça, je trouve l'idée du dessin assez originale. La posture de Frêne est toutefois un poil rigide. Ça pourrait passer au vu de sa personnalité, mais comme ses cheveux sont au contraire en plein mouvement, ça ne colle pas tout à fait. On va utiliser l'excuse du "ta gueule, c'est magique" pour justifier ça x).

     

     

    Marilou, devant un bâtiment type fac. Il y a un défaut sur son visage, au niveau de l'arrête du nez je pense. Ça me perturbe. En plus, la main sur la hanche est trop petite.

    La posture était inspirée d'une photo de moi, dans une tenue très similaire. Je trouvais que ça collait bien à la vibe de Marilou. Quand je suis pas hyper inspirée pour dessiner, j'ai très facilement tendance à chercher dans mes galeries photos de l'inspiration. C'est une assez bonne option, je trouve. Comme ça, je me motive à dessiner (même si c'est là aussi que je peux prendre des jours et des jours de pause entre deux sessions dessin), et surtout, ça me permet de travailler un peu ma technique (par exemple, sur ce dessin, les plis du pantalon). De façon générale, je pense que ça (les plis sur les vêtements) et la luminosité dans mes dessins, sont deux choses sur lesquelles j'aimerais progresser.

     

     

     Dessin suivant, cette fameuse nouvelle OC, Artemisia, créée pour un rpg. Un petit portrait à l'aquarelle, pour avoir une image de profil et une première idée, rapide, de l'apparence du perso (parce que j'ai besoin de ça pour ensuite rédiger la fiche).

    Dans les descriptions pour les différentes races, les créateurs écrivaient que les elfes pouvaient avoir la peau violette. Et même si Artemisia n'est pas tout à fait une elfe (mais, on va faire comme si, parce qu'elle en a l'apparence et qu'elle se fait passer pour ça), j'étais hyper tentée par l'idée, qui représentait en plus un petit défi. Et d'ailleurs, ça l'a été. Quelle galère la lumière sur la peau violette. En plus, j'ai eu beaucoup de mal à trouver des références. Mais le résultat est là, et j'en suis plutôt contente. La peau a quand même un aspect "vivant", tout en restant suffisamment violette.

     

     

     Deuxième dessin d'Artemisia. Je suis sur un ordinateur différent de d'habitude et je me rends compte que la photo du dessin est floutée par la lumière, je suis vraiment désolée pour tes yeux.

    Comme pour le précédent, j'ai pas mal galéré sur la peau. Surtout que là, je suis passée aux crayons de couleur, et soyons honnêtes, j'ai pas vraiment de crayons violets dans ma boîte la plus fréquemment utilisée. Heureusement, j'en ai trouvés dans une autre, et j'ai pu switcher pour le dessin (il faut savoir que je suis sûrement un peu psychorigide sur les bords, parce que c'est limite inimaginable d'utiliser des crayons des deux boîtes en même temps. C'est soit l'une, soit l'autre, mais pas les deux. Sauf que du coup, je suis pas hyper à l'aise avec les nuances de la boîte que j'ai utilisé là, par manque d'habitude). Pour en revenir à la peau, j'ai eu beaucoup plus de mal à la rendre "vivante". Au début, j'ai mis beaucoup de reflets blancs, et même si c'était très joli, ça rendait vraiment terne. Mais après un peu de travail là dessus, je pense que le rendu final n'est pas si mal.

    Par contre, j'avais pour projet de jouer un peu plus sur l'ambiance lumineuse. C'est clairement tombé à l'eau en en cours de création. J'en avais marre, et surtout, j'avais très très hâte de la finir afin de terminer sa fiche et de pouvoir la jouer. D'ailleurs, j'ai aussi totalement bâclé l'arrière plan, dans ce même objectif. Etonnament, le rendu final n'est pas si mal.

     

     

    Dernier dessin pour aujourd'hui, Alya et Galatée, s'embrassant dans l'eau. Je n'ai pas grand chose à dire sur le dessin, je suis restée dans une certaine zone de confort. Plus le temps passe, plus je me familiarise avec l'aquarelle. En plus, je vais beaucoup plus vite sur la pose de couleur, comparé aux crayons de couleur. Ce qui est clairement avantageux pour moi, car ça me permet d'être plus productive.

    Sinon, petit fun fact, pour l'instant, tu as ce dessin en avant première ! Alors qu'il est fini depuis plus d'un mois, je ne l'ai toujours pas posté sur instagram. Une sombre histoire de disque dur tombé en panne, qui a fait que j'ai arrêté d'utiliser tout ce qui pouvait stocker des photos (et donc insta qui enregistre les photos dans ma galerie), afin de pouvoir récupérer un maximum de données avant qu'elles soient formatées pour l'ajout de nouvelles données. (Bref, c'est bien compliqué, tout ce qu'il faut retenir, c'est : fais des sauvegardes à plusieurs endroits ! C'est tellement la merde de tout perdre ...)

     

    Sur ces doux conseils, je vais te laisser. Pour l'instant, je fais une petite pause sur les dessins, mais c'est le temps que ma motivation revienne (parce que vraiment, cette histoire de disque dur, ça m'a miné. Fais des sauvegardes !!!). Mais je reviendrais bientôt, avec un petit stock de dessin ! A la prochaine !


    votre commentaire
  • Prénom Nom : Artemisia Theresa Y'Shennria

    Genre : Indéterminé

    Affinité élémentaire : Eau

    Source de l'image : Artemisia - OC by Chyropée

     

    CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET APPARENCE :

    Age : 29 ans

    Taille : 197 cm

    Description libre de l'apparence du personnage : Une grâce quasi-féline. Il s'agit de l'une des premières choses qui viendrait à l'esprit de quiconque croise Artemisia. Elle a le physique long et élancé d'une elfe, qu'elle meut avec agilité, telle la panthère qu'elle était autrefois. Elle peut surprendre par sa discrétion, marchant silencieusement, sans jamais vraiment poser ses talons sur le sol. Cette délicatesse dans la démarche est d'autant plus renforcée depuis que la sans-cœur a délaissé ses habits de cour. Artemisia leurs préfère la mode de Mystveil, qu'elle juge bien plus commode. Une chemise ample, une veste brodée et des bas resserrés, le tout en restant très soignée. La sans-cœur n'oublie pas qu'elle doit faire illusion, continuer à se faire passer pour la noble qu'elle est supposée être.
    Heureusement, sa nature ne transparaît que très peu dans son apparence générale. Deux taches brunes, qu'elle fait passer pour des tatouages, ornent le haut de sa joue droite. Elle possède également des canines plus aiguisées que la normale, ainsi que des pupilles amincies. En dehors de cela, elle ressemble en tout point à l'elfe dont elle a pris la place. Elle en a les traits sévères, la peau violacée et la chevelure brune, aux ondulations difficilement domptables. En plus de ces  traits communs avec l'elfe, la sans-cœur possède un visage peu expressif. Cela lui donne un air hautain, que l'on associe facilement à ses origines nobles. A l'occasion, lorsque les circonstances s'y prêtent, il lui arrive de se forcer à sourire. Ce n'est jamais vraiment honnête. Ses yeux gris ne pétilleront jamais d'une joie sincère, ni ne se plisseront sous l'effet de la tristesse. Malgré tout ce qu'elle peut faire pour tenter de le masquer, Artemisia paraît froide. Au fond, c'est ainsi qu'elle est.
    Elle contraste cette froideur avec diverses coquetteries, des ornements trahissant son rang social. Ainsi, ses cheveux sont souvent maintenus vers l'arrière par quelques broches délicates. Cela dévoile ses oreilles pointues caractéristiques, légèrement recourbées en leur sommet vers l'arrière. Là encore, Artemisia aime parer ses pavillons de bijoux finement sculptés. Cela ne fait jamais longtemps diversion, mais, de cette manière, elle arrive à détourner l'attention de ses interlocuteurs, en remettant en place une mèche de cheveux ou en jouant délicatement avec un pendant. La demoiselle tente d'être maniérée, comme pouvait l'être l'ancienne Artemisia. Cela manque parfois de spontanéité. Toutefois, à force de s'imposer cette gestuelle, celle-ci commence à s'imprégner dans les habitudes de la sans-cœur.

     

    PERSONNALITE

    Citation ou description du personnage en une phrase : They'll shame you, blame you, pretend to even hate you

    Ouverture d'esprit : Beaucoup

    Conscienciosité : Plutôt non

    Extraversion : Plutôt oui

    Agréabilité : Très peu

    Névrosisme : Plutôt non

    Péché capital : Envie

    Alignement éthique : Chaotique

    Alignement moral : Neutre

    Adjectifs décrivant le personnage : Déterminée Méfiante Insensible Menteuse Réaliste

    Description libre de la personnalité : Dans la vie, Artemisia n'a qu'un but. Trouver un cœur, son cœur. S'en créer un, s'il le faut, et enfin pouvoir ressentir des émotions. Tous ses choix, toutes ses actions sont ainsi motivés. Elle a pu découvrir l'humanité, certes, mais ce n'est pas suffisant. Elle en veut plus.
    Pour cela, elle est prête à tout. Se battre, voler, tuer, se vendre. Elle a cependant bien compris que cela ne sera pas si simple. Dans ce monde, il faut qu'elle agisse avec modération et discrétion. L'unique solution qu'elle ait trouvé, pour le moment, consiste à parcourir les différents ouvrages qui pourraient exister sur l'Autre-Côté et les nihilims. Puisqu'il s'agit de son monde et de son espèce d'origine, Artemisia espère y comprendre ce qui lui est arrivé et comment combler le vide en elle. Mais ces recherches ne sont pas des plus efficaces. La sans-cœur tâtonne. Elle aimerait en savoir plus, plus vite, mais elle ne sait pas exactement où chercher. Il serait bien plus simple de demander de l'aide aux habitants de ce monde. Toutefois, grâce à ses premières lectures, elle a au moins compris une chose. Ce n'est pas une bonne idée. Les autres humanoïdes n'ont pas vraiment une bonne opinion des êtres comme elle. Ses recherches, si elle les partageait, pourraient se retourner contre elle. Artemisia préfère donc s'en tenir à sa ligne de conduite, quelque soit le temps que cela lui prend.
    En parallèle, elle continue à se faire passer pour l'elfe dont elle a pris l'apparence. Là encore, cela lui permet de se protéger. Personne n'oserait demander à une elfe telle qu'Artemisia Y'Shennria de rendre des comptes sur qui elle est, ou pourquoi elle mène de telles recherches. En se faisant passer pour celle-ci, la sans-cœur peut également financer sa vie. De nombreuses portes s'ouvrent à elle lorsqu'elle sort sa bourse remplie par les soins de ses "parents". Elle jouit alors d'un confort de vie non négligeable, bien que la situation puisse parfois s'avérer compliquée, du fait des oppositions entre l'elfe et elle. L'Artemisia originelle était une vraie peste. Arrogante et dédaigneuse, elle attendait des autres qu'ils se plient devant elle et lui offrent tout sur un plateau doré. Et surtout, elle était une grande calculatrice.
    La sans-cœur, au contraire, est un être bien différent. Si elle reste distante avec les autres humanoïdes, ce n'est pas parce qu'elle se juge supérieure à eux, non. Elle est distante du fait de la méfiance qu'ils lui inspirent, mais également du fait d'une certaine incompréhension vis-à-vis de leurs sentiments : tant d'émotions passent sur leur visage à chaque instant, des émotions qu'Artemisia peine à comprendre, elle qui ne les ressent pas. Au delà du manque et de l'envie que cela crée en elle, cette absence d'émotions représente un grand frein aux échanges sociaux, qu'il lui est parfois compliqué de surmonter.
    Au contraire de l'elfe dont elle a pris l'apparence, Artemisia est également une personne simple. Auparavant, sa vie consistait à courir, planter ses crocs, et patienter jusqu'à son prochain repas. Désormais, elle possède une plus grande liberté d'action. Le fait de devenir une sans-cœur lui a offert mille-et-une possibilités. Mais elle ne peut en profiter, cantonnée dans son rôle de noble rigide, devant pavaner pour se faire désirer.
    Il lui arrive, parfois, et même de plus en plus souvent, depuis qu'elle est arrivée à Mystveil, de se détacher de toute cette superficialité. Artemisia se dit que loin du cadre strict de la cour, elle peut se permettre quelques excentricités. Alors, entre deux lectures, elle sort, elle se mêle aux différents cercles sociaux. L'alcool et le tabac aidant, elle arrive à oublier qu'elle n'est pas comme eux. Elle ne se soucie plus du vide en elle, et de son envie d'en ressentir plus. Elle vit, tout simplement. Même si cela l'emmène parfois jusqu'au bord du précipice, prête à se trahir.

    HISTOIRE ET ORIGINES

    Métier/Occupation : Lectrice d'anciens textes, subsistant grâce à son héritage de noble

    Faction actuelle : Ordre Elyséen

    Histoire libre :

    Une enfance idyllique
    C'est dans les plus hauts cercles de la société elfique, au sein du palais royal, qu'a grandi la jeune Artemisia. Une petite elfe pleine de potentiel, prête à suivre ses parents dans la voie de la noblesse.
    Dès son plus jeune âge, Artemisia prit conscience de sa valeur. Elle était une Y'Shennria, les elfes du commun se poussaient pour la laisser passer. On l'admirait, elle qui, fait rare, était née proche de la couronne. Et elle s'en délectait.
    En grandissant, rien ne changea pour la jeune elfe. Enfermée dans un cercle social des plus élitistes, elle resta imbue d'elle-même et dédaigneuse de tous ceux qui y étaient étrangers. Plus que cela, elle commença à développer des ambitions de plus en plus élevées. Oui, elle était une Y'Shennria. Et cela devait lui permettre d'atteindre les plus hautes strates de la société, de devenir l'élite parmi les élites. De gagner le pouvoir. Être juste une noble, ce n'était plus suffisant.

    Jusqu'au jour où
    Son chemin pour gravir les échelons se faisant, il fut bientôt confié par la couronne à Artemisia une tâche à accomplir. A elle, seule. Non pas à ses parents. Une petite balade en forêt, une promenade de santé assurément. Une sortie, en dehors du périmètre bien défini d'Yggdrasil, afin d'aller superviser quelques travaux dans un hameau voisin. Ce n'était pas la mission reluisante que la jeune femme aurait souhaité. Mais c'était un début. Bientôt, elle obtiendrait la reconnaissance qu'elle méritait.
    Tout ne se passa cependant pas comme prévu. Le trajet, pourtant court, fut interrompu. Une étrange illusion venait de lui barrer brusquement le chemin. Une fissure rayait le paysage, un trait noir qui tranchait la paisibilité de la forêt. Artemisia tendit sa main. Elle frôla la distorsion, et tout se troubla autour d'elle. Non, elle ne devait pas s'arrêter là. Elle avait une mission.
    Le froid submergea soudain la jeune femme. Le froid, mais aussi l'obscurité et le vide. Tous les arbres de la forêt avaient disparu autour d'elle. Ne restaient plus que des massifs rocailleux et crochus. Artemisia cligna des yeux. Une fois, deux fois. Non, rien ne changeait. Une larme coula sur son visage, sans qu'elle en comprenne l'origine. Comme un poids, dont elle n'avait jamais eu conscience, qui semblait soudainement peser sur ses épaules.
    Elle ressentait tout, la tristesse, la colère, la peur. Et surtout, elle se sentait vide. Lasse de toute chose. Incapable de faire ne serait-ce qu'un pas de plus.

    Un être bien plus sombre
    Depuis combien de temps était-iel là ? Iel n'aurait su le dire. Iel avait couru le long des plaines et des creux qui l'entouraient, à la recherche de quelque chose. Une envie dévorante, une faim grondait sans cesse dans ses entrailles. J'en veux plus. Iel pouvait parfois se satisfaire quelques instants. Des sensations, faisant échos aux siennes, l'appelaient. Des proies. Iel se jetait elles, qui ne pouvaient avoir aucun espoir. C'était un.e prédateurice. Un être tapi dans l'obscurité, qui ne vivait que pour les moments où iel plantait ses crocs dans le corps des étrangers perdus dans son monde.
    Mais ce n'était pas assez. Ce n'était jamais assez. Les étrangers finissaient par s'effondrer, vides de toutes saveurs. La créature savait qu'il fallait qu'iel quitte son monde, et qu'iel s'aventure par delà les vortex. Il lui fallait seulement une occasion. Que ses maîtres en donnent l'ordre, pour qu'iel puisse enfin profiter en permanence de la chasse. Et en attendant, iel continuerait à se sustenter de ces étrangers et de leurs sensations.
    Comme à cet instant là. Elles étaient là, ces sensations caractéristiques. Elles l'appelaient. Un étranger venait de pénétrer son monde. Ce serait son festin. Ses six pattes se mirent en mouvement. Ce serait pour ellui. Ce serait à ellui. Iel en avait besoin. Iel ouvrit grand sa gueule et, enfin, planta ses longs crocs dans l'épaule de l'étranger. Quel plaisir.

    Une rencontre
    Au départ, ce fut parfait. Ce partage de sensations, cette impression de satisfaire quelques instants son envie dévorante. Pourtant, ce n'était pas comme d'habitude. La créature sentait bien que sa victime s'effondrait sous ellui, comme toutes les autres avant elles, mais quelque chose changeait. Ellui. Ses crocs, ses pattes, ses tentacules. Iel les sentait se rétracter dans son corps. Ses formes changeaient, s'adaptaient. Et surtout, venait avec cela quelque chose d'inattendu. De la douleur, lui indiqua son esprit. Un cri puissant s'échappa de sa gueule. De sa bouche. Iel n'était plus une bête. C'était ... une elfe. Iel baissa les yeux, contemplant ses jambes fragiles, puis s'effondra. Son sens de l'équilibre n'était plus le même.
    De nombreuses pensées assaillirent à cet instant son esprit. Des images d'une jeune femme fière, parcourant des couloirs dorés. C'était, comprit-iel rapidement, les souvenirs de sa victime. Ceux-ci, se mêlant à sa propre mémoire, lui permirent de donner un sens à tout ce qu'iel avait pu chercher jusqu'à présent. C'était cela, des émotions. Des émotions puissantes, qui comblaient le manque qu'iel ressentait. Enfin, iel avait réussi à les trouver. Chez cette elfe, l'envie était telle … Elle était avide. Elle voulait faire ses preuves. Elle voulait être admirée et révérée. Elle voulait la puissance. Le pouvoir. La couronne, et le trône d'Yggdrasil. Oui, ces désirs semblaient enfin combler la faim de la créature.
    Pourtant, quelques secondes suffirent pour qu'iel comprenne que ce n'était pas suffisant. Certes, la faim s'était tue. Il n'y avait plus ce sentiment dévorant qui lui tordait le ventre. Mais il restait toujours un vide en ellui. Quelque chose d'incomplet. Les images de la vie passée de l'elfe virent faire écho aux pensées de l'être nouvellement créé. Des rires, des cris et des sourires. Quelques secondes avant qu'iel ne s'attaque à elle, des larmes et de la peur. C'était des sentiments, encore, des émotions, qu'iel ne pouvait ressentir. Iel tenta de soulever le coin de ses lèvres, comme le faisait la jeune elfe, en vain. Physiquement, bien sûr, il se passait quelque chose. Mais au fond d'ellui, le vide n'était que plus grand. Iel ne ressentait pas d'émotions.
    Etait-ce monde, son monde, qui l'empêchait ainsi de ressentir les choses ? Après tout, iel revoyait les larmes de l'elfe lorsqu'elle avait passé le vortex. Son monde produisait cela chez les étrangers. Ellui, qui avait toujours vécu ici, n'était peut-être pas affecté par cet environnement familier. Cela lui semblait plausible. Peut-être qu'il était enfin temps de s'aventurer dans un autre monde, où enfin, des sentiments s'offriraient à ellui. Oui, c'était le mieux à faire.
    Iel prit appui sur ses jambes, et réussi maladroitement à se relever. Iel fit quelques pas titubants, pour enfin parvenir à se familiariser à son nouveau corps. Puis quelques autres. Iel tourna la tête autour d'ellui, observant le monde qu'iel avait toujours connu. Cette fois, c'était la dernière. Iel regarda avec confiance le vortex par lequel l'elfe était passée, encore ouvert derrière son corps inanimé et brumeux. Et iel s'avança.

    Un nouveau monde
    Iel cligna des yeux. Les lumières verdies par le feuillage virent lui éclairer le visage. Une douce chaleur lui caressa la peau. Alors le voilà, cet autre monde, qu'iel convoitait depuis tant d'années ? C'était ... différent. Pourtant, iel n'en profitait pas vraiment. Le vide était toujours en ellui. Iel passa la main sur sa gorge dégagée, cherchant ce vide, jusqu'à ce qu'une voix l'interrompe. "Mademoiselle Y'Shennria ! Que vous est-il arrivé ? Nous étions tellement inquiet ! Et ... pourquoi êtes vous aussi peu couverte ?" L'être resta silencieux.se, dans l'incompréhension de ces paroles. Les mots, étrangement, lui paraissaient clairs, alors même qu'iel n'en avait jamais entendus. Mais le sens, par contre, lui faisait défaut. L'étranger qui avait parlé, un elfe également, s'approcha d'ellui, afin de déposer une grande pièce de tissu sur ses épaules. Il se confondait en excuses.
    L'être regarda son nouveau corps, à présent couvert. Ce qui lui permit, enfin, de faire sens aux paroles de l'étranger. Il lae prenait pour sa victime. Pour l'elfe, la dénommée mademoiselle Y'Shennria. Artemisia Theresa Y'Shennria.
    Pendant quelques secondes, l'être resta muet.te, malgré les questions qui surgissaient autour d'ellui. Il lui manquait encore des éléments pour comprendre et répondre. Qui était-iel ? Pourquoi lae prenaient-ils pour l'elfe ? Et surtout, quelle était la cause de ce vide en ellui et comment le combler ? Iel avait besoin de réponses. Iel regarda les trois personnes qui l'entouraient. Trois elfes, qui n'avaient pas l'air de mieux comprendre la situation qu'ellui. Cependant, ils paraissaient prêts à l'aider. Ou plutôt, à aider l'elfe qu'ils croyaient qu'iel était. Peut-être était-ce là le plus simple à faire pour l'instant. Devenir l'elfe. Devenir Artemisia Theresa Y'Shennria.

    Un futur à construire
    La situation fut passée sous silence. Jamais plu on n'évoqua cette faille dans la forêt, qui s'estompa quelques minutes après le retour d'Artemisia. Personne n'évoqua non plus la disparition de l'elfe durant près de cinquante minutes. Elle retourna dans sa famille. Comme si de rien était. Comme si elle était toujours la même.
    Pendant quelques temps, elle fit illusion. Aux moments opportuns, des souvenirs de la vie de la véritable Artemisia lui revenaient en mémoire, lui permettant de se fondre dans la noblesse elfique. Il y avait pourtant quelques différences. Des réactions inattendues, des moments d'absences, et des requêtes des plus étranges. Tout d'abord, ce fut celle de consulter les archives elfiques. Puis, lorsque ce ne fut plus suffisant, Artemisia demanda à aller à Mystveil. On la regarda avec mépris. Quelle noble pouvait ainsi quitter Yggdrasil ? Cependant, sa demande fut acceptée. Si elle osait faire une telle requête, c'était qu'elle n'avait certainement pas l'étoffe pour rester à la cour.
    Dans le fond, Artemisia s'en moquait. Contrairement à sa prédécesseur, son but n'était pas de faire partie de cette élite aux mœurs étriquées. Ce qu'elle voulait, c'était retrouver des sentiments. Elle voulait vivre. Vivre pleinement. Et pour cela, il lui semblait que les écrits de l'archimage Avasim était sa meilleur piste. Lui seul semblait avoir décrit le monde originel d'Artemisia ainsi que son espèce.
    Aussi, elle savait qu'il lui était dangereux de rester auprès de sa "famille". Plus le temps passait, et plus elle se familiarisait à son nouveau corps, à cette nouvelle vie. Et son naturel reprenait le dessus par delà les convenances stupides de la cour. Ses propres souvenirs, surtout, remplaçaient progressivement ceux de l'Artemisia originelle, et menaçaient, à chaque seconde, de la trahir.

    Influence/notoriété : Si Artemisia, lorsqu'elle était plus jeune, avait pu prendre une certaine place dans les cercles influents d'Yggdrasil, ce n'est plus le cas à présent. Dès le moment où elle a fait la demande d'aller à Mystveil, il est devenu évident qu'elle n'est finalement qu'une sous-noble. En somme, certainement pas une elfe à qui il faut songer ou même attribuer de l'importance.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires